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Par Merzbow, Maître de la Fournaise.
(Les événements contés datent de 2009, le texte est présent sur le forum de la Fournaise.)
[ Depuis quelques temps déjà un bruit un peu trop longtemps oublié sur le mont Fournaise réapparut.
Le métal contre le métal…mais pas de combat, juste un bruit régulier d'un artisan à son œuvre.
Puis des élévations de voix, des ordres dans une cohue de squelettes et finalement le cris aigu et perçant avant un calme tout olympien.
Finalement les travailleurs hostiles reprirent le travail sans opposer de résistances, laissant là leur compatriote tombé sous les coups de fouets tout exemplaires d'un maître de la Fournaise.
On pu voir aussi dans le ciel, de nombreuses gargouilles voler, allant d'un point à un autre avec une rapidité jusque là ignorée.
Puis, des cris retentirent, plus incisifs que les précédents…là bas, sous la montagne des hommes se faisaient torturer…tandis que dans le temple d'Ananke les litanies n'avaient jamais été aussi fortes.
Vinrent s'ajouter à l'électricité ambiante du lieu des ambassadeurs venus de tout le contient proposer échanges commerciaux ou même alliance avec le volcan.
Si la Fournaise avaient été en crise, ce temps été révolu et le Volcan en avait conscience !
Ses tremblements se faisaient plus fréquents et la lave qui coulait le long de son flanc n'avait rien à envier à l'épaisse fumée noirâtre qui s'échappait de son cratère… ]
Par Merzbow, Maître de la Fournaise.
(Les événements contés datent de 2009, le texte est présent sur le forum de la Fournaise et sur celui de la Baie.)
[ La cité de Fournaise grouillait d'activités, la garde venait de faire main basse sur un voleur et était en train de décider quelle serait sa punition.
Normalement le goujat n'aurait pas subi le courroux des forces armées, mais son cas était particulier: il était classé comme détenteur de sortilèges lumineux !
Contrairement à l'utilisation qui était synonyme de mort sur l'autel du Dieu de la Destruction, la possession de magie lumineuse était tolérée à la Fournaise mais leurs possesseurs avaient des droits restreints, naturellement.
Aussi le vol leur était-il fortement sanctionné.
La garde débattait donc, devraient ils l'envoyer aux mines pour 3 ou 4 mois ?
Ainsi se chamaillèrent ils jusqu'à ce que le plus fort, un orc balafré, mette fin à l'interminable discussion d'un coup de hache dans le thorax de l'autre garde. La victime serait punie pour 4 mois !
Parallèlement à ça, la taverne ne désemplissait pas et les “hôtesses” étaient déjà monté sur les tables pour faire montre de leur talents artistiques dans la danse très suggestive de leurs désirs insatisfaits et inextinguibles.
Dehors, un noble comparait les tailles, les muscles et même les dents de plusieurs esclaves. En somme tout était normal à Fournaise, la cité grouillait de malfrats et de gens aux allégeances vacillantes qui venaient là assouvir leurs désirs inavoués à leurs compatriotes Sudiste.
Sur la place centrale, montant sur un tonneau, un homme placarda au mur un étrange panneau sur lequel on pouvait lire:
“Bienvenue à la Fournaise, la cité de tous les vices ! Tous vos désirs seront satisfaits ! Nous acceptons tout le monde sauf les porcs, les soldats et les servants du Temple de la catin ! Avec exception si les porcs se montrent coopérants.”
Puis, une fois qu'il eut finit de clouer la pancarte, l'étrange personnage se retourna vers l'assemblée, sortit un long parchemin et se mit à crier: ]
“Oyez Oyez !! Venez écouter le récit de la victoire Fournaisienne sur les troupes de la Baie ! Venez écouter l'histoire de la prise de la Baie par la Fournaise !!
Tout commence alors que le Seigneur Liche Merzbow vient d'arriver au pouvoir ! Il promet une bataille légendaire et inoubliable !
Oyez Oyez ! Venez entendre la véritable histoire qu'on ne vous a jamais racontée dans le Sud !
A la tête des troupes, le Seigneur Liche rejoint le Monastère, lieu équidistant entre la citadelle noire et la Baie ! Personne ne sait où ils vont, sauf le Seigneur, bien entendu, qui SAIT, lui !
Le soir venu, voilà qu'il dirige ses troupes vers les montagnes, tous croient encore aller vers l'Arbre et les esprits commencent à s'échauffer de pouvoir tenir entres leurs mains les viscères sanguinolentes des prédateurs ! Merzbow campe alors ses troupes, leur faisant une déclaration:”
[ Le crieur public prend une pause magistrale, haranguant la foule qui s'était pressée autour de lui : ]
“Troupes du Chaos ! Le jour est venu d'enfin satisfaire un désir longtemps refoulé ! Ce soir, l'ennemi connaîtra le goût de la défaite et du sang ! Troupes du Chaos ! Nous marchons vers LA BAIE !!
Et là, à ces mots, plus personne ne put être maintenu en place ! Les troupes, déjà échauffées de leur envie de meurtres de prédateurs commencèrent à pousser des cris sauvages tels que l'histoire n'en a jamais connus !
Et du haut du promontoire où il s'était juché pour parler aux troupes, le Seigneur Liche commença la marche vers la cité blanche.
Arrivées devant les portes, les troupes ne purent suivre la cadence imposée par la Liche, maître de rigueur et d'ordre !
Non !
Elles foncèrent toutes vers la cité, balayant littéralement tout ce qui se trouvait sur son chemin !
Un mage fut soufflé telle une vulgaire brindille et trois soldats trouvèrent aussi la mort alors qu'ils hésitaient encore entre le combat et la fuite !!
Oui ! Vous avez bien entendu ! Il y eut des fuyards ! Nombres de miliciens prirent la fuite !!
Et lorsque le Général en chef arriva sur la place il ne restait plus personne encore debout autre que ses troupes et une fille de joie !
Le Général, dans sa grande clémence lui proposa de rejoindre l'armée et de divertir ses soldats ! Mais cette folle refusa ! Préférant profiter de la clémence de son “hôte” pour s'en aller rejoindre les troupes du Fort !
Puis vinrent deux personnes, dont le courage ou les actes marquèrent la liche : un gueux qui essaya de sa lame de défendre sa vie contre les troupes du Chaos ! Il fut tué pour avoir refusé de servir dans les rangs de la Fournaise. Il en fut de même pour un lettré particulièrement courageux qui, à la différence des autres citoyens de la Baie, était sorti de son tribunal pour défendre les siens ! Ce sont là les deux plus grands exemples de bravoure de la Baie ! Accomplis par des débutants ! Nulle trace des templiers ou autres servants de la lumière…
Mais, les citoyens survivants s'étant réfugiés dans le temple de la catin, la chasse ne leur fut pas donnée de suite.
Et, alors que le pillage et la mise à sac de la cité battait son plein, le Seigneur Merzbow, qui était déjà affaibli par une grande malédiction, alla seul au devant du temple de la catin malgré les réticences de ses conseillers qui préféraient s'en charger eux même, ne voulant pas risquer la vie de leur dirigeant.
Il n'en fit rien, et opta pour prendre le risque seul !
Ses gestes payèrent, car dans sa “mort”, il lutta contre la puissance Divine de Vénéra et épargna ainsi la vie de nombre des siens !”
[ Puis, avisant des mouvements dans la foule rassemblée devant lui, le crieur pointe du doigt un homme à l'air bourgeois :]
“Oui Monsieur ! Il a sacrifié sa vie pour sauver l'attaque ! En auriez vous fait autant ?!”
[ Et avant que l'homme ne puisse répondre le crieur public continua: ]
“Deux guerriers essayèrent aussi de faire alliance avec la Fournaise pour sauver leur vie et mieux trahir derrière la clémence de la Liche. Ils moururent comme les lâches meurent !
Il faut néanmoins appuyer sur la lâcheté d'un combattant aguerri.
Ce dernier s'étant converti en faisant allégeance aux troupes du Nord, il tua nombre de citoyens de la Baie, violant et pillant autant qu'il le put !
Cependant, lors du moment du replis, il resta en arrière garde afin de pouvoir s'échapper, sans doute effrayé par l'avancée des troupes du Fort !
C'était la seconde fois qu'il faisait ça !
Déjà avait il par le passé servi la Fournaise, jurant de tout son être sa fidélité, avant de fuir à toutes jambes…Que tous ici le sache, ce guerrier est un traître et à sa parole et au Sud et au Nord ! Puisse-t-il, pour lui, ne jamais tomber entre des mains Fournaisiennes !
Mais les troupes étaient privées de leur chef.
Aussi, jugeant qu'il n'y avait plus rien à détruire à la Baie, c'est victorieuse et sans grandes pertes que l'armée revint à Fournaise sur les ordres des lieutenants.
Oyez Oyez !
C'était là l'histoire de la prise de la Baie !
Jamais une armée de la Fournaise n'y était parvenue !
C'est chose faite maintenant !
Qu'Ananke soit loué et bénisse le chef de guerre Merzbow !”
[ Alors que le crieur public se tait des vivats se font entendre et la population surexcitée ne peut être contenue avant de longues minutes.
Puis, alors que la foule retourne à ses activités on peut entendre plusieurs badauds crier au vol…tout était rentré dans l'ordre… ]
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Récit militaire
Par Merzbow, Seigneur Liche.
(Les événements contés datent de 2005 ou 2006, ce texte se trouve aussi sur le site de la Fournaise.)
L’air était sec, chaud, acide, suffocant et le moindre petit courant d’air amené laissait dans son sillage des odeurs de mort et de souffrance.
Les flots quand à eux était agités, ils étaient toujours agités ici, nulle accalmie, nul moment de paix, il fallait toujours lutter pour que la barque ne s’enfonce pas dans les flots, et ce, quand elle ne partait pas à la dérive.
Puis cette couleur, ces traces pourpres que laissait le fleuve tumultueux sur le rivage, elles étaient les vestiges d’une époque de massacres et de destruction.
Sans y prendre garde une nouvelle recrue, sûrement assoiffée par la chaleur omniprésente, pesante, plongea ses mains en coupe dans l’eau et en puisa de l’eau qu’elle porta à ses lèvres.
Souriant et fanfaronnant de sa bravoure de boire à pleine gorgée le sang de nombreuse victimes, la novice ne tarda pas à s’apercevoir d’un changement. Cette chaleur qui lui montait de l’œsophage, de la gorge, de la langue, de la bouche…
Mais la douleur ne se faisait pas sentir, il n’y en avait pas, non, le stade où l’on ressent les choses était dépassé, il ne restait plus de place dans son esprit pour tout ça. Elle comprit alors sa bêtise, et portant un regard implorant sur ses congénères elle les supplia du regard : l’aider, il fallait l’aider !
Mais tous savaient, personne n’esquissa le moindre geste… Paniquée, la recrue voulut porter deux doigts dans sa bouche pour se faire vomir. Et, c’est avec effarement qu’il s’aperçut de la non présence de ses phalanges, de ses doigts, de ses mains. Elles étaient dissoute, et son estomac allait suivre, elle allait mourir de la pire façon qui soit !
Mais elle résista ! Elle s’agita, essaya de crier mais aucun son ne fût perçut.
Elle se jeta vers le premier venu, manqua de faire chavirer la barque, et, finalement reçut un coup de rame dans le torse qui la propulsa dans le fleuve.
« J’avais dit de ne pas faire de choses stupide… »
Ces quelques mots furent perçus dans les cranes comme une douleur imposée pour imprimer à chacun la règle de ces lieux.
La règle c’était ça : « ne pas faire de choses stupides » et celui qui jugeait la chose stupide ou non, c’était lui, le Passeur. Il était le maître des lieux.
Puis il replongea sa rame dans l’eau tandis que des milliers de mains osseuses entraînaient le corps encore agité de la jeune recrue vers le fond du Styx. Jamais plus cette recrue ne refit surface.
Vint enfin le moment où le premier passager posa pied sur le rivage.
Ce cercle était différant des autres, il était obscur, l’air y était glacial et rappelait les ténèbres implacables, méthodiques qui s’approchent de vous et vous envahissent, petits bouts par petits bouts, sans rien laisser au hasard.
Les premiers démons commençaient à affluer, certains étaient sur des barques rudimentaire d’autres volaient.
Et voilà que la première barque venait de chavirer. Les démons n’avaient pu se mettre d’accord sur celui qui poserait le premier son pied sur ce cercle maudit, donc le premier qui serait au combat, donc le premier qui tuerait un ennemi, donc le premier à profiter du carnage qui allait suivre.
Donc naturellement ils s’étaient insultés, frappés, entretués pour être celui là.
Mais la barque n’avait pu résister à la cohue de ces êtres à la carrure surdimensionnée et avait fini par chavirer.
« Ca suffit !! »
Tonna une voix irréelle en ce lieu. Une voix douce, envoûtante qui s’émanait de cette femme à demi nue aux formes…parfaites…
Tous les démons, qu’ils soient petits, gros, volants, sur des barques ou qu’ils aient la carrure trois fois plus imposante que la frêle jeune fille se figèrent et stoppèrent toutes velléité envers leur voisins.
Vint enfin mon tour de poser pieds à terre, à cette époque là je n’étais qu’un Maître des Âmes, loin d’avoir franchi toutes les étapes qui me mènerait à devenir Seigneur Liche.
Ce n’était pas ma première bataille, mais ce fut sans doute la plus impressionnante.
A ce jour, je n’ai jamais rien revécu de tel.
Je me rappelle que j’avais un nœud dans le ventre, vestige de mon humanité déclinante sans doute. C’est d’ailleurs la dernière fois que j’éprouvai ce sentiments là…des sentiments tout court, même.
A terre je fis un rapide tour d’Horizon : Des ténèbres partout, des milliers d’êtres les composaient, tous attendaient notre venue, tous était en rang, soudés les uns contre les autres, les guerriers devant, les archers derrière et encore derrière des soigneurs.
De notre coté ?
Aucun soigneur, aucun archer, mais quelques centaines de démons éparpillés ça et là, qui, subjugués par Yuane, la jeune fille, attendaient avant de se lancer à l’assaut.
Ils étaient énervés, ils voulaient aller se battre, frapper, tuer !!
Mais quelques centaines de démons suffirait il contre des milliers de soldats de Shain ?
A peine Yuane eut elle donné l’ordre que les démons fondirent sur les Petit Vengeur, les Vengeur Noir, les Âme Vengeresse et les Anges noirs de Shain, le traître.
D’abord leur course fut lente, puis petit à petit ils prirent de la vitesse pour enfin, arriver avec fracas contre le mur soudés des ennemis.
Chaque Démon valait bien 10 suppôts de Shain, mais là encore nous étions en infériorité. Surtout que les démons, hypnotisés par la bataille ne pensaient pas à se soigner – afin de ne pas laisser un de ses frères tuer ses cibles- et même, certains se battaient entre eux…
Une véritable cohue du coté des troupes d’Ananke et, une méthode surprenante du coté des Shainites.
Quand à nous, nous étions attendus plus haut, vers le trône du cercle, là où, imperturbable, Shain regardait les deux armées s’affronter dans un combat où le mal rencontrait le mal, et où les troupes d’Ananke se battaient contre celles de son ancien bras droit, le traître parmi les traîtres !
Au milieu de notre avancée nous attendait un bataillon composé de la garde personnelle de Shain
J’avançais en tête et fûs le premier à les voir, et le premier à recevoir leurs coups.
Pas moins de 6 ennemis fondirent sur moi, tous armés d’armes irréelles, des armes soudées à leurs corps, des excroissances de leurs corps.
Ce n’étaient pas des griffes comme pour les démons, non c’était bel et bien des armes : des haches, des lames, des pointes et des masses.
Malgré ma faible expertise des armes d’alors, je parvins à deviner le mouvement de certains, retournant quelque fois la force mise par mon adversaire dans sa frappe pour la retourner contre lui. Mais je subis surtout des blessures, tant est si bien que mon corps fut vite à l’image de ce cercle : un champ de bataille.
Mais, c’était sans compter sur les Fournaisiens qui me soignèrent avec un méthodisme et un acharnement tel que vite les Shainites s’épuisèrent, laissant libre cours aux attaques Fournaisiennes.
Nous comptions à cette époque encore les deux spectres : Mandrak et Kerigann ajoutés aux Démons, Bâane, Lucifane et Arimane puis Argos et Injall à la tête des troupes du Chaos sans oublier Sir Manse, Démonix et moi même.
Les gardes du corps personnels de Shain furent annihilés, cela nous prit du temps, ils étaient robustes et portaient de puissantes protections magiques mais ils ne pouvaient rien face aux ennemis implacables que nous étions.
De temps en temps nous jetions des regards vers le champ de bataille en contrebas, il fallait que les démons soient victorieux…
Et, suivant toutes nos espérances, ils l’étaient.
Certains étaient grièvement blessés, il leur manquaient un bras, n’avaient plus que la moitié de la jambe, ou même avaient le cou brisé. Mais, chose étrange : ils repartaient au combat, guidé par une frénésie meurtrière hors du commun. Et, au milieu, là où se trouvait un instant plus tôt la jeune femme si désirable qu’était Yuane, se trouvait maintenant un Démon à la carrure impressionnante, beuglant des ordres écoutés dans l’instant par ses troupes et tuant à grand coups de griffes les disciples de Shain assez imprudents pour arriver jusqu’à elle.
Une prêtresse d’Ananke fut alors attirée par un endroit éloigné du champ de bataille, un endroit ressemblant fort à une prison.
Certains la suivirent pour aller délivrer les prisonniers –les ennemis de mes ennemis étant mes amis, dit on- pendant que les autres soignaient les blessés.
Je fus de ceux qui partirent vers la prison.
A notre arrivée : un seul prisonnier !
Mais, à lui seul il en valait 15 !
Des chaînes l’enserraient de toutes part, elles avaient été fondues à même lui pour qu’il ne puisse jamais s’échapper. Je me souviens encore assez bien de ses maigres paroles aujourd’hui alors que les chaînes qui le retenaient mettaient notre groupe en échec de par leur résistances fantastiques :
“ FAUT VRAIMENT QUE VOUS APPELIEZ DES DÉMONS POUR FAIRE CELA ? PEUT-ÊTRE QU'EN VOUS Y METTANT TOUS VOUS SERIEZ MOINS RIDICULES !
DÉPÊCHEZ VOUS, BORDEL ! SI J'AI PAS UN BOUT DE PUTAIN DE VENGEUR A CAUSE DE VOUS, J'EN TUE UN AU HASARD !!! ”
D’ailleurs, à peine était il libéré qu’il fonçait sur Sir Manse pour lui avoir engourdit le bras…
Mais, sa haine envers Shain était plus grande que l’engourdissement de son bras. Aussi, prenant sa hache il se dirigea vers le trône du sixième cercle, ce trône qu’il avait perdu des siècles et des siècles plus tôt !
Shain en lui même n’était pas vraiment impressionnant, quelques mètres de haut, une hache gigantesque, l’assurance qu’il maniait la magie ténébreuse à la perfection, mais rien de plus…
Nos troupes le chargèrent, les démons survivants aussi, nos mages lancèrent des sorts…tous furent refoulés…
Mais ce n’était rien, notre bataille n’était pas contre Shain, mais contre le temps ! Au fur et à mesure que le temps passait, les ténèbres de ce cercles se muaient, se reformaient.
Certes ils étaient toujours présents, et heureusement !
Mais ils avaient changés d’allégeance !
La chaleur des cercles voisins avançait elle aussi, l’air suffoquant chassait ces ténèbres méthodique et vengeurs pour les transformer en flots Anarchiques, en Destruction !
Le sol se craquelait, et bientôt il ne resta plus de ce cercle de vengeance qu’un œil au milieu de l’infinité Chaotique et Destructrice !
Un œil, ou plutôt un nuage, il résistait, il en avait la force, mais il faiblissait de minutes en minutes, de secondes en secondes…
Puis des éclairs zébrèrent le nuage : Shain avait peur, il se souvenait que trop bien de ce qui l’attendait si la Destruction reprenait ne serait ce qu’un autre fragment de territoire : Ananke pourrait agir !
Ananke aurait le pouvoir d’aider ses fidèles, voir peut être d’agir en personne ?
Et cela Shain ne savait que trop ce que ça signifiait : sa mort !
Il se souvenait, rouge de honte, de son dernier combat contre Ananke, de sa défaite cuisante ! De son exil dans ce cercle…
Ainsi les éclairs commencèrent à tomber, des éclairs flamboyants, des coups de haches, tout, tout ce qui pourrait faire pour empêcher le Chaos de pénétrer son refuge, ce nuage qui constituait ses derniers retranchements !
Il n’avait pas cru que nous pourrions défaire ses troupes, il nous avait sous estimés, et maintenant il avait peur !
Quant à nous, nous devions tenir, tenir encore un petit peu, juste assez de temps pour qu’Ananke puisse intervenir, qu’il puisse montrer à Shain comment il était risible et comment son culte était dénué de sens !
Tous les coups de la fausse divinité firent mouche et tuèrent !
Déjà nous n’étions plus que cinq ou six, très peu, trop peu pour affronter Shain !
Mais, peut être que si Ananke pouvait intervenir maintenant, nous délégant assez de pouvoir, nous aurions pu mettre à mort le Dieu et reprendre le cercle !
Mais, alors qu’une brèche se produisait dans le nuage, que le courroux d’Ananke allait s’abattre sur Shain, ce dernier tourna son regard vers l’endroit où je me tenais en compagnie d’Argos.
Nous savions ce qui nous attendait, cela arrivait trop tôt.
Ananke luttait contre le nuage d’influence de Shain, et tous ses efforts étaient récompensés de victoires !
Il gagnait du terrain, mais ce n’était pas suffisant, chaque victime de Shain faisait regagner de la puissance à ce dernier, et chaque moment que les survivants passaient dans son centre d’influence lui en faisait perdre !
Nous n’étions plus qu’une poignée et Shain, frénétiquement, leva une main et, le saurien et moi même disparûmes dans les abîmes du royaume des morts…renforçant bien malgré nous la puissance du traître.
Dans les derniers instants, nous vîmes cependant le reste des troupes d’Ananke échapper à la menace du Vengeur dans une démonstration toute en puissance de l’Unique.
Nous n’étions pas morts en vain : Shain avait eut peur et perdu ses troupes, il était seul dans son cercle à présent ! Il vivrait rongé par la peur, la peur de voir un jour une armée plus puissante que la précédente arriver devant lui et lui briser mains et pieds pour le jeter dans l’infini gouffre des abysses !