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Par Merzbow, Maître de la Fournaise.
(Les événements contés datent de 2009, le texte est présent sur le forum de la Fournaise.)
[ Depuis quelques temps déjà un bruit un peu trop longtemps oublié sur le mont Fournaise réapparut.
Le métal contre le métal…mais pas de combat, juste un bruit régulier d'un artisan à son œuvre.
Puis des élévations de voix, des ordres dans une cohue de squelettes et finalement le cris aigu et perçant avant un calme tout olympien.
Finalement les travailleurs hostiles reprirent le travail sans opposer de résistances, laissant là leur compatriote tombé sous les coups de fouets tout exemplaires d'un maître de la Fournaise.
On pu voir aussi dans le ciel, de nombreuses gargouilles voler, allant d'un point à un autre avec une rapidité jusque là ignorée.
Puis, des cris retentirent, plus incisifs que les précédents…là bas, sous la montagne des hommes se faisaient torturer…tandis que dans le temple d'Ananke les litanies n'avaient jamais été aussi fortes.
Vinrent s'ajouter à l'électricité ambiante du lieu des ambassadeurs venus de tout le contient proposer échanges commerciaux ou même alliance avec le volcan.
Si la Fournaise avaient été en crise, ce temps été révolu et le Volcan en avait conscience !
Ses tremblements se faisaient plus fréquents et la lave qui coulait le long de son flanc n'avait rien à envier à l'épaisse fumée noirâtre qui s'échappait de son cratère… ]
Par Merzbow, Maître de la Fournaise.
(Les événements contés datent de 2009, le texte est présent sur le forum de la Fournaise et sur celui de la Baie.)
[ La cité de Fournaise grouillait d'activités, la garde venait de faire main basse sur un voleur et était en train de décider quelle serait sa punition.
Normalement le goujat n'aurait pas subi le courroux des forces armées, mais son cas était particulier: il était classé comme détenteur de sortilèges lumineux !
Contrairement à l'utilisation qui était synonyme de mort sur l'autel du Dieu de la Destruction, la possession de magie lumineuse était tolérée à la Fournaise mais leurs possesseurs avaient des droits restreints, naturellement.
Aussi le vol leur était-il fortement sanctionné.
La garde débattait donc, devraient ils l'envoyer aux mines pour 3 ou 4 mois ?
Ainsi se chamaillèrent ils jusqu'à ce que le plus fort, un orc balafré, mette fin à l'interminable discussion d'un coup de hache dans le thorax de l'autre garde. La victime serait punie pour 4 mois !
Parallèlement à ça, la taverne ne désemplissait pas et les “hôtesses” étaient déjà monté sur les tables pour faire montre de leur talents artistiques dans la danse très suggestive de leurs désirs insatisfaits et inextinguibles.
Dehors, un noble comparait les tailles, les muscles et même les dents de plusieurs esclaves. En somme tout était normal à Fournaise, la cité grouillait de malfrats et de gens aux allégeances vacillantes qui venaient là assouvir leurs désirs inavoués à leurs compatriotes Sudiste.
Sur la place centrale, montant sur un tonneau, un homme placarda au mur un étrange panneau sur lequel on pouvait lire:
“Bienvenue à la Fournaise, la cité de tous les vices ! Tous vos désirs seront satisfaits ! Nous acceptons tout le monde sauf les porcs, les soldats et les servants du Temple de la catin ! Avec exception si les porcs se montrent coopérants.”
Puis, une fois qu'il eut finit de clouer la pancarte, l'étrange personnage se retourna vers l'assemblée, sortit un long parchemin et se mit à crier: ]
“Oyez Oyez !! Venez écouter le récit de la victoire Fournaisienne sur les troupes de la Baie ! Venez écouter l'histoire de la prise de la Baie par la Fournaise !!
Tout commence alors que le Seigneur Liche Merzbow vient d'arriver au pouvoir ! Il promet une bataille légendaire et inoubliable !
Oyez Oyez ! Venez entendre la véritable histoire qu'on ne vous a jamais racontée dans le Sud !
A la tête des troupes, le Seigneur Liche rejoint le Monastère, lieu équidistant entre la citadelle noire et la Baie ! Personne ne sait où ils vont, sauf le Seigneur, bien entendu, qui SAIT, lui !
Le soir venu, voilà qu'il dirige ses troupes vers les montagnes, tous croient encore aller vers l'Arbre et les esprits commencent à s'échauffer de pouvoir tenir entres leurs mains les viscères sanguinolentes des prédateurs ! Merzbow campe alors ses troupes, leur faisant une déclaration:”
[ Le crieur public prend une pause magistrale, haranguant la foule qui s'était pressée autour de lui : ]
“Troupes du Chaos ! Le jour est venu d'enfin satisfaire un désir longtemps refoulé ! Ce soir, l'ennemi connaîtra le goût de la défaite et du sang ! Troupes du Chaos ! Nous marchons vers LA BAIE !!
Et là, à ces mots, plus personne ne put être maintenu en place ! Les troupes, déjà échauffées de leur envie de meurtres de prédateurs commencèrent à pousser des cris sauvages tels que l'histoire n'en a jamais connus !
Et du haut du promontoire où il s'était juché pour parler aux troupes, le Seigneur Liche commença la marche vers la cité blanche.
Arrivées devant les portes, les troupes ne purent suivre la cadence imposée par la Liche, maître de rigueur et d'ordre !
Non !
Elles foncèrent toutes vers la cité, balayant littéralement tout ce qui se trouvait sur son chemin !
Un mage fut soufflé telle une vulgaire brindille et trois soldats trouvèrent aussi la mort alors qu'ils hésitaient encore entre le combat et la fuite !!
Oui ! Vous avez bien entendu ! Il y eut des fuyards ! Nombres de miliciens prirent la fuite !!
Et lorsque le Général en chef arriva sur la place il ne restait plus personne encore debout autre que ses troupes et une fille de joie !
Le Général, dans sa grande clémence lui proposa de rejoindre l'armée et de divertir ses soldats ! Mais cette folle refusa ! Préférant profiter de la clémence de son “hôte” pour s'en aller rejoindre les troupes du Fort !
Puis vinrent deux personnes, dont le courage ou les actes marquèrent la liche : un gueux qui essaya de sa lame de défendre sa vie contre les troupes du Chaos ! Il fut tué pour avoir refusé de servir dans les rangs de la Fournaise. Il en fut de même pour un lettré particulièrement courageux qui, à la différence des autres citoyens de la Baie, était sorti de son tribunal pour défendre les siens ! Ce sont là les deux plus grands exemples de bravoure de la Baie ! Accomplis par des débutants ! Nulle trace des templiers ou autres servants de la lumière…
Mais, les citoyens survivants s'étant réfugiés dans le temple de la catin, la chasse ne leur fut pas donnée de suite.
Et, alors que le pillage et la mise à sac de la cité battait son plein, le Seigneur Merzbow, qui était déjà affaibli par une grande malédiction, alla seul au devant du temple de la catin malgré les réticences de ses conseillers qui préféraient s'en charger eux même, ne voulant pas risquer la vie de leur dirigeant.
Il n'en fit rien, et opta pour prendre le risque seul !
Ses gestes payèrent, car dans sa “mort”, il lutta contre la puissance Divine de Vénéra et épargna ainsi la vie de nombre des siens !”
[ Puis, avisant des mouvements dans la foule rassemblée devant lui, le crieur pointe du doigt un homme à l'air bourgeois :]
“Oui Monsieur ! Il a sacrifié sa vie pour sauver l'attaque ! En auriez vous fait autant ?!”
[ Et avant que l'homme ne puisse répondre le crieur public continua: ]
“Deux guerriers essayèrent aussi de faire alliance avec la Fournaise pour sauver leur vie et mieux trahir derrière la clémence de la Liche. Ils moururent comme les lâches meurent !
Il faut néanmoins appuyer sur la lâcheté d'un combattant aguerri.
Ce dernier s'étant converti en faisant allégeance aux troupes du Nord, il tua nombre de citoyens de la Baie, violant et pillant autant qu'il le put !
Cependant, lors du moment du replis, il resta en arrière garde afin de pouvoir s'échapper, sans doute effrayé par l'avancée des troupes du Fort !
C'était la seconde fois qu'il faisait ça !
Déjà avait il par le passé servi la Fournaise, jurant de tout son être sa fidélité, avant de fuir à toutes jambes…Que tous ici le sache, ce guerrier est un traître et à sa parole et au Sud et au Nord ! Puisse-t-il, pour lui, ne jamais tomber entre des mains Fournaisiennes !
Mais les troupes étaient privées de leur chef.
Aussi, jugeant qu'il n'y avait plus rien à détruire à la Baie, c'est victorieuse et sans grandes pertes que l'armée revint à Fournaise sur les ordres des lieutenants.
Oyez Oyez !
C'était là l'histoire de la prise de la Baie !
Jamais une armée de la Fournaise n'y était parvenue !
C'est chose faite maintenant !
Qu'Ananke soit loué et bénisse le chef de guerre Merzbow !”
[ Alors que le crieur public se tait des vivats se font entendre et la population surexcitée ne peut être contenue avant de longues minutes.
Puis, alors que la foule retourne à ses activités on peut entendre plusieurs badauds crier au vol…tout était rentré dans l'ordre… ]
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Récit militaire
Par Merzbow, Seigneur Liche.
(Les événements contés datent de 2005 ou 2006, ce texte se trouve aussi sur le site de la Fournaise.)
Crânes et illustration de bataille : Orcs, Elfes et Humains
L’air était sec, chaud, acide, suffocant et le moindre petit courant d’air amené laissait dans son sillage des odeurs de mort et de souffrance.
Les flots quand à eux était agités, ils étaient toujours agités ici, nulle accalmie, nul moment de paix, il fallait toujours lutter pour que la barque ne s’enfonce pas dans les flots, et ce, quand elle ne partait pas à la dérive.
Puis cette couleur, ces traces pourpres que laissait le fleuve tumultueux sur le rivage, elles étaient les vestiges d’une époque de massacres et de destruction.
Sans y prendre garde une nouvelle recrue, sûrement assoiffée par la chaleur omniprésente, pesante, plongea ses mains en coupe dans l’eau et en puisa de l’eau qu’elle porta à ses lèvres.
Souriant et fanfaronnant de sa bravoure de boire à pleine gorgée le sang de nombreuse victimes, la novice ne tarda pas à s’apercevoir d’un changement. Cette chaleur qui lui montait de l’œsophage, de la gorge, de la langue, de la bouche…
Mais la douleur ne se faisait pas sentir, il n’y en avait pas, non, le stade où l’on ressent les choses était dépassé, il ne restait plus de place dans son esprit pour tout ça. Elle comprit alors sa bêtise, et portant un regard implorant sur ses congénères elle les supplia du regard : l’aider, il fallait l’aider !
Mais tous savaient, personne n’esquissa le moindre geste… Paniquée, la recrue voulut porter deux doigts dans sa bouche pour se faire vomir. Et, c’est avec effarement qu’il s’aperçut de la non présence de ses phalanges, de ses doigts, de ses mains. Elles étaient dissoute, et son estomac allait suivre, elle allait mourir de la pire façon qui soit !
Mais elle résista ! Elle s’agita, essaya de crier mais aucun son ne fût perçut.
Elle se jeta vers le premier venu, manqua de faire chavirer la barque, et, finalement reçut un coup de rame dans le torse qui la propulsa dans le fleuve.
« J’avais dit de ne pas faire de choses stupide… »
Ces quelques mots furent perçus dans les cranes comme une douleur imposée pour imprimer à chacun la règle de ces lieux.
La règle c’était ça : « ne pas faire de choses stupides » et celui qui jugeait la chose stupide ou non, c’était lui, le Passeur. Il était le maître des lieux.
Puis il replongea sa rame dans l’eau tandis que des milliers de mains osseuses entraînaient le corps encore agité de la jeune recrue vers le fond du Styx. Jamais plus cette recrue ne refit surface.
Vint enfin le moment où le premier passager posa pied sur le rivage.
Ce cercle était différant des autres, il était obscur, l’air y était glacial et rappelait les ténèbres implacables, méthodiques qui s’approchent de vous et vous envahissent, petits bouts par petits bouts, sans rien laisser au hasard.
Les premiers démons commençaient à affluer, certains étaient sur des barques rudimentaire d’autres volaient.
Et voilà que la première barque venait de chavirer. Les démons n’avaient pu se mettre d’accord sur celui qui poserait le premier son pied sur ce cercle maudit, donc le premier qui serait au combat, donc le premier qui tuerait un ennemi, donc le premier à profiter du carnage qui allait suivre.
Donc naturellement ils s’étaient insultés, frappés, entretués pour être celui là.
Mais la barque n’avait pu résister à la cohue de ces êtres à la carrure surdimensionnée et avait fini par chavirer.
« Ca suffit !! »
Tonna une voix irréelle en ce lieu. Une voix douce, envoûtante qui s’émanait de cette femme à demi nue aux formes…parfaites…
Tous les démons, qu’ils soient petits, gros, volants, sur des barques ou qu’ils aient la carrure trois fois plus imposante que la frêle jeune fille se figèrent et stoppèrent toutes velléité envers leur voisins.
Vint enfin mon tour de poser pieds à terre, à cette époque là je n’étais qu’un Maître des Âmes, loin d’avoir franchi toutes les étapes qui me mènerait à devenir Seigneur Liche.
Ce n’était pas ma première bataille, mais ce fut sans doute la plus impressionnante.
A ce jour, je n’ai jamais rien revécu de tel.
Je me rappelle que j’avais un nœud dans le ventre, vestige de mon humanité déclinante sans doute. C’est d’ailleurs la dernière fois que j’éprouvai ce sentiments là…des sentiments tout court, même.
A terre je fis un rapide tour d’Horizon : Des ténèbres partout, des milliers d’êtres les composaient, tous attendaient notre venue, tous était en rang, soudés les uns contre les autres, les guerriers devant, les archers derrière et encore derrière des soigneurs.
De notre coté ?
Aucun soigneur, aucun archer, mais quelques centaines de démons éparpillés ça et là, qui, subjugués par Yuane, la jeune fille, attendaient avant de se lancer à l’assaut.
Ils étaient énervés, ils voulaient aller se battre, frapper, tuer !!
Mais quelques centaines de démons suffirait il contre des milliers de soldats de Shain ?
A peine Yuane eut elle donné l’ordre que les démons fondirent sur les Petit Vengeur, les Vengeur Noir, les Âme Vengeresse et les Anges noirs de Shain, le traître.
D’abord leur course fut lente, puis petit à petit ils prirent de la vitesse pour enfin, arriver avec fracas contre le mur soudés des ennemis.
Chaque Démon valait bien 10 suppôts de Shain, mais là encore nous étions en infériorité. Surtout que les démons, hypnotisés par la bataille ne pensaient pas à se soigner – afin de ne pas laisser un de ses frères tuer ses cibles- et même, certains se battaient entre eux…
Une véritable cohue du coté des troupes d’Ananke et, une méthode surprenante du coté des Shainites.
Quand à nous, nous étions attendus plus haut, vers le trône du cercle, là où, imperturbable, Shain regardait les deux armées s’affronter dans un combat où le mal rencontrait le mal, et où les troupes d’Ananke se battaient contre celles de son ancien bras droit, le traître parmi les traîtres !
Au milieu de notre avancée nous attendait un bataillon composé de la garde personnelle de Shain
J’avançais en tête et fûs le premier à les voir, et le premier à recevoir leurs coups.
Pas moins de 6 ennemis fondirent sur moi, tous armés d’armes irréelles, des armes soudées à leurs corps, des excroissances de leurs corps.
Ce n’étaient pas des griffes comme pour les démons, non c’était bel et bien des armes : des haches, des lames, des pointes et des masses.
Malgré ma faible expertise des armes d’alors, je parvins à deviner le mouvement de certains, retournant quelque fois la force mise par mon adversaire dans sa frappe pour la retourner contre lui. Mais je subis surtout des blessures, tant est si bien que mon corps fut vite à l’image de ce cercle : un champ de bataille.
Mais, c’était sans compter sur les Fournaisiens qui me soignèrent avec un méthodisme et un acharnement tel que vite les Shainites s’épuisèrent, laissant libre cours aux attaques Fournaisiennes.
Nous comptions à cette époque encore les deux spectres : Mandrak et Kerigann ajoutés aux Démons, Bâane, Lucifane et Arimane puis Argos et Injall à la tête des troupes du Chaos sans oublier Sir Manse, Démonix et moi même.
Les gardes du corps personnels de Shain furent annihilés, cela nous prit du temps, ils étaient robustes et portaient de puissantes protections magiques mais ils ne pouvaient rien face aux ennemis implacables que nous étions.
De temps en temps nous jetions des regards vers le champ de bataille en contrebas, il fallait que les démons soient victorieux…
Et, suivant toutes nos espérances, ils l’étaient.
Certains étaient grièvement blessés, il leur manquaient un bras, n’avaient plus que la moitié de la jambe, ou même avaient le cou brisé. Mais, chose étrange : ils repartaient au combat, guidé par une frénésie meurtrière hors du commun. Et, au milieu, là où se trouvait un instant plus tôt la jeune femme si désirable qu’était Yuane, se trouvait maintenant un Démon à la carrure impressionnante, beuglant des ordres écoutés dans l’instant par ses troupes et tuant à grand coups de griffes les disciples de Shain assez imprudents pour arriver jusqu’à elle.
Une prêtresse d’Ananke fut alors attirée par un endroit éloigné du champ de bataille, un endroit ressemblant fort à une prison.
Certains la suivirent pour aller délivrer les prisonniers –les ennemis de mes ennemis étant mes amis, dit on- pendant que les autres soignaient les blessés.
Je fus de ceux qui partirent vers la prison.
A notre arrivée : un seul prisonnier !
Mais, à lui seul il en valait 15 !
Des chaînes l’enserraient de toutes part, elles avaient été fondues à même lui pour qu’il ne puisse jamais s’échapper. Je me souviens encore assez bien de ses maigres paroles aujourd’hui alors que les chaînes qui le retenaient mettaient notre groupe en échec de par leur résistances fantastiques :
“ FAUT VRAIMENT QUE VOUS APPELIEZ DES DÉMONS POUR FAIRE CELA ? PEUT-ÊTRE QU'EN VOUS Y METTANT TOUS VOUS SERIEZ MOINS RIDICULES !
DÉPÊCHEZ VOUS, BORDEL ! SI J'AI PAS UN BOUT DE PUTAIN DE VENGEUR A CAUSE DE VOUS, J'EN TUE UN AU HASARD !!! ”
D’ailleurs, à peine était il libéré qu’il fonçait sur Sir Manse pour lui avoir engourdit le bras…
Mais, sa haine envers Shain était plus grande que l’engourdissement de son bras. Aussi, prenant sa hache il se dirigea vers le trône du sixième cercle, ce trône qu’il avait perdu des siècles et des siècles plus tôt !
Shain en lui même n’était pas vraiment impressionnant, quelques mètres de haut, une hache gigantesque, l’assurance qu’il maniait la magie ténébreuse à la perfection, mais rien de plus…
Nos troupes le chargèrent, les démons survivants aussi, nos mages lancèrent des sorts…tous furent refoulés…
Mais ce n’était rien, notre bataille n’était pas contre Shain, mais contre le temps ! Au fur et à mesure que le temps passait, les ténèbres de ce cercles se muaient, se reformaient.
Certes ils étaient toujours présents, et heureusement !
Mais ils avaient changés d’allégeance !
La chaleur des cercles voisins avançait elle aussi, l’air suffoquant chassait ces ténèbres méthodique et vengeurs pour les transformer en flots Anarchiques, en Destruction !
Le sol se craquelait, et bientôt il ne resta plus de ce cercle de vengeance qu’un œil au milieu de l’infinité Chaotique et Destructrice !
Un œil, ou plutôt un nuage, il résistait, il en avait la force, mais il faiblissait de minutes en minutes, de secondes en secondes…
Puis des éclairs zébrèrent le nuage : Shain avait peur, il se souvenait que trop bien de ce qui l’attendait si la Destruction reprenait ne serait ce qu’un autre fragment de territoire : Ananke pourrait agir !
Ananke aurait le pouvoir d’aider ses fidèles, voir peut être d’agir en personne ?
Et cela Shain ne savait que trop ce que ça signifiait : sa mort !
Il se souvenait, rouge de honte, de son dernier combat contre Ananke, de sa défaite cuisante ! De son exil dans ce cercle…
Ainsi les éclairs commencèrent à tomber, des éclairs flamboyants, des coups de haches, tout, tout ce qui pourrait faire pour empêcher le Chaos de pénétrer son refuge, ce nuage qui constituait ses derniers retranchements !
Il n’avait pas cru que nous pourrions défaire ses troupes, il nous avait sous estimés, et maintenant il avait peur !
Quant à nous, nous devions tenir, tenir encore un petit peu, juste assez de temps pour qu’Ananke puisse intervenir, qu’il puisse montrer à Shain comment il était risible et comment son culte était dénué de sens !
Tous les coups de la fausse divinité firent mouche et tuèrent !
Déjà nous n’étions plus que cinq ou six, très peu, trop peu pour affronter Shain !
Mais, peut être que si Ananke pouvait intervenir maintenant, nous délégant assez de pouvoir, nous aurions pu mettre à mort le Dieu et reprendre le cercle !
Mais, alors qu’une brèche se produisait dans le nuage, que le courroux d’Ananke allait s’abattre sur Shain, ce dernier tourna son regard vers l’endroit où je me tenais en compagnie d’Argos.
Nous savions ce qui nous attendait, cela arrivait trop tôt.
Ananke luttait contre le nuage d’influence de Shain, et tous ses efforts étaient récompensés de victoires !
Il gagnait du terrain, mais ce n’était pas suffisant, chaque victime de Shain faisait regagner de la puissance à ce dernier, et chaque moment que les survivants passaient dans son centre d’influence lui en faisait perdre !
Nous n’étions plus qu’une poignée et Shain, frénétiquement, leva une main et, le saurien et moi même disparûmes dans les abîmes du royaume des morts…renforçant bien malgré nous la puissance du traître.
Dans les derniers instants, nous vîmes cependant le reste des troupes d’Ananke échapper à la menace du Vengeur dans une démonstration toute en puissance de l’Unique.
Nous n’étions pas morts en vain : Shain avait eut peur et perdu ses troupes, il était seul dans son cercle à présent ! Il vivrait rongé par la peur, la peur de voir un jour une armée plus puissante que la précédente arriver devant lui et lui briser mains et pieds pour le jeter dans l’infini gouffre des abysses !
Par Kosh (daté du 14 Novembre 2006)
[Le seigneur de la Fournaise arrive au Pic trainant à bout de bras la dépouille inconsciente d’un sergent du Fort. Le corps de la femme est tel un pantin désarticulé. La tête et les membres du soldat pendent et se balancent de gauche à droite à la cadence du pas du démon. Les pieds et les jambes râpent le sol de la Passe du Pic. Ca et là, des plaies dues au frottement contre la pierre abrupte sont visibles.
Kosh rejoint sa soeur Regna et lâche prise. Le corps du lancier s'effondre mollement et sa tête heurte violemment le sol. Le regard du gardien de la porte des enfers se pose quelques instants sur la citadelle noire qui trône au sommet du volcan de la Fournaise. Au loin, le volcan gronde. Le pic de la Fournaise vomit son lot journalier de cendre et obscurci le ciel.
Le démon se fige et reporte son attention sur son fardeau. Doucement, le favori d'Ananke s'accroupit près du corps inerte. La patte griffue du suppôt des enfers caresse le doux visage de la belle. Avec une précision méticuleuse, chose inattendu venant d'un des fils du dieu de la destruction, il plante l'une de ses serres dans la joue de ce parfait minois. Le sang perle puis gicle à mesure que la griffe s'enfonce dans la chair de l'humaine. Un léger sourire se dessine sur le visage du démon qui en plus de déposer sa marque se nourrit de la vie qui coule dans la jeune guerrière. A jamais la mortelle portera la rune du huitième fils d’Ananke. Cadeau ou malédiction du favori, cela seul eux le sauront.
Kosh se relève alors et se tourne vers la déchue du sixième cercle. Des paroles sont échangées et le son guttural des démons raisonne tel un requiem dans ce lieu désolé. Nul ne sait ce qui a été dit mais tous savent qu’un sombre futur attend la fière défenseuse des terres du Sud qui se nommait Leoctania.]
Sombre destinée
Par Leoctania (daté du 20 Novembre 2006)
La soldate, qui n'en a plus du tout l'allure d'ailleurs, git à présent au milieu d'un pentacle d'Ananke.
Son corps est couvert d'ecchymoses de terre, de poussières et de gravillons qui s'immiscent à l'intérieur des plaies et commencent à les putréfier. Cette saleté masque à peine sa nudité, mais pour l'instant, elle n'est qu'un morceau de chair, désarticulé et inerte. Son coeur ne battrait pas de temps à autre, l'assemblée d'adeptes d'Ananke présents autour d'elle la penserait morte pour de bon.
Dans son “sommeil”, la lancière ne sait pas encore ce que lui réserve l'avenir, elle qui croit qu'elle se réveillera au Royaume des morts, avec la bénédiction de Kain et Vénéra.
Par Merzbow (daté du 23 Novembre 2006)
Depuis quelques jours un bien sombre rituel avait commencé dans le temple d'Ananke. Leoctania en était visiblement le centre…
Sombre fin…
Par Leoctania (daté du 14 Décembre 2006)
[La prêtresse d'Ananke s'approche de Leoctania et commence son rituel…
Son corps dénudé et ses pratiques captivait la plupart des fidèles du Dieu.
Certains semblaient même en perdre leur moyens…
Petit a petit la tension se fit sentir accompagnée d'une énergie sombre.
Tout le monde connaissait cette puissance, cette magie,
cette sensation si familière pour tout ceux qui étaient présents.
Alors que la prêtresse s'approche de l'extase, la puissance ténébreuse arrive a son
apogée.
Quand la femme arrive a l'orgasme chacun l'accompagne et est déconcentré.
C'est alors qu'une voix rauque se fait entendre.]
“QUI SE PERMET DE M'ORDONNER ??
DE PLUS VOUS M'OFFREZ UN CORPS SOUILLE PAR UNE HUMAINE ?
Vous n'êtes que des rats…
VOTRE OFFENSE VA ÊTRE PUNIE !!”
[Trois forme se créent de magie ténébreuse derrière l'autel.
La plus grosse des formes soulève l'incantatrice et l'envoie valdinguer contre le mur
du temple.]
“Vous m'appelez par l'intermédiaire d'une faible…
C'est vraiment répugnant…”
[Puis elle se penche sur Leoctania…]
“Je ne veux pas de ce corps souillé !
Pour qui me prenez vous !
De plus cette démonstration de luxure est à vomir !
Cela ne rend pas hommage a notre CERCLE !!!
C'est une honte !!!!”
[La forme envoya sans ménagement Leoctania sur sa première victime.
La lancière déjà très faible mourut sur le coup…
Puis elle fit signe aux formes a ses cotés d'engager le combat…]
Par Kosh (daté de Janvier 2007)
[Une silhouette difforme se dessine à l’horizon en provenance du Monastère. Le nouveau venu semble avoir remarqué le soldat et pourtant, il ne change pas de trajectoire. La forme se dirige à pas lent vers l’humain avant d’arriver à sa hauteur et révéler ses traits hideux de suppôt d’Ananke. La chose qui n’est d’autre qu’un démon stoppe sa course pour observer le fier défenseur du Sud. Un grand sourire se dessine sur la gueule du huitième fils du dieu de la destruction et il dit.]
Sergent Chandler, je n’aurais jamais cru vous croiser en ce lieu. Vous êtes décidément plein de surprise.
[La bête tourne autour de l’humain pour l’observer sous toutes ses coutures et le ton est narquois.]
Je ne crois pas vous avoir vu depuis que j’ai tué notre bon vieil ami le général. J’ai bien changé depuis notre dernière rencontre mais je pense que tu te rappelles de moi.
[Il marque une pause et se positionne à quelques pas de l’homme. Le favori d’Ananke prend une posture de combat et décrète d’un ton dur et ferme.]
Que me vaut l’honneur de votre visite sur mes terres ?
[L'homme semble perdu, le regard dans le vide, il est assis sur un rocher, semblant attendre quelque chose… ou pas…
Ce n'est qu'une fois arrivé a sa portée que celui-ci remarque le favori d’Ananke… Il se redresse d'un bond mal agile et porte sa main a sa ceinture… celle-ci se refermant dans le vide.]
“ Chier… c'est vrai qu'il m'ont pris mon arme… ”
[En effet, le soldat que le seigneur de la Fournaise a en face de lui est totalement dépourvu d'équipement, ne portant que des haillons en guise de vêtements.]
“ Ce que je fais ici ? Mais ce que j'aurais du faire depuis
bien longtemps… venir tous vous éliminer moi même, NIARK !
…
Le Sud n'attend que trop longtemps que vous vous reformiez
avant d'agir, j'ai donc pris les devants et me voici,
prêt à tous vous éliminer… mais j'en ai oublié mon
épée, voila qui est fâcheux… ”
[Il relève alors les poing en guise de défi.]
“ Viens te battre et tue moi en lâche, ou offre moi un combat digne de ce nom en me donnant une arme, et fais toi humilier devant tout tes disciples ! ”
[L'excitation se lit sur le visage du soldat, attendant
impatiemment le moindre geste de son interlocuteur…
Le démon écoute le sergent puis abandonne sa pause de combat.]
Je vois. Tu veux te battre et tu n'as pas d'armes?
[Le seigneur du premier cercle observe la hache qu'il tient à la main puis il la jette négligemment au pied du soldat.]
Tu peux prendre cette arme mais saches qu'elle est maudite. Les ténèbres corrompent tous ceux qui la touchent et tu ne feras pas exception à la règle.
[Kosh agite alors ses doigts crochus dans l'air et semble dessiner des symboles. Très vite les glyphes tracées par le suppôt des enfers devient visible à l’œil nu et une parole synonyme de mort est prononcée. Par quatre fois les effluves impies libérés par la créature d'Ananke frappent le guerrier. Le démon semble vouloir déchirer l'âme du combattant mais il s'abstient de continuer. Le favori regarde à nouveau le soldat puis il glousse doucement.]
Si tu saisis cette arme, ton cœur deviendra aussi noir que l'obsidienne. A chaque fois que tu feras verser le sang avec elle ton âme sera souillée et tu deviendras comme moi. Si tu ne prends pas ma hache, tu seras tué ou…
[Il semble réfléchir puis s'illumine d'un grand sourire.]
Non, je te ferais l'honneur d'être habité par l'un de mes semblables.
Rares sont ceux qui ont ce privilège. Quoiqu'il arrive, dans les deux
cas, tu deviendras ce que tu as toujours combattu. Tu rependras le
sang de ceux que tu as aimé et chéri. Que cela est ironique…
[Chandler encaisse durement les attaques magiques du démon et met un genou a terre, crachant une gerbe de sang :]
“ Kchh… de la magie, l'arme des faibles et des lâches, elle me perdra toujours… si seulement j'avais mon équipement complet… ”
[Il se redresse alors, jetant un coup d'oeil a la hache qui a atterri a ses pieds. ]
“ Une hache maudite… ce n'est pas la première que je vois, j'en ai déjà vu des plus puissantes… ”
[Il la ramasse alors et la prend fermement des deux mains.]
“ Et ce n'est pas non plus la première que je ramasse…
aucune arme maudite n'est jamais arrivée a faire plier
ma volonté, et ce n'est pas la tienne qui y parviendra…
Tu vas périr par ta propre lame, toi, ainsi que tout tes
sous-fifres… MEURS ! ”
[Et il se jeta alors d'un bond en avant, atteignant
rapidement le démon, lui assénant une première attaque…
Le démon est surpris par la puissance du premier coup, mais
évite facilement le deuxième, profitant de l'élan du soldat
pour lui asséné un contre mortel…
Chandler, ensanglanté, charge alors une ultime fois, mais
aveuglé par le désir de frapper fort, il rate sa cible,
celle-ci n'ayant aucun mal a lui donner un coup fatal, le
faisant tomber par terre.]
“ Je… ”
[Le soldat baigne maintenant dans son sang, aux pieds du démon…
Une fois le farouche soldat a terre, le suppôt des ténèbres observe l'humain qui
baigne dans son sang. Les souvenirs se précipitent dans la tête du
gardien de la porte des enfers mais celui ci n'y prête pas attention.
Il se penche alors au dessus du corps inerte et récupère sa lourde
hache.]
Toi, Cegriem, Aerox, Moris et Zahor êtes les seuls combattants du Sud que je respectais. Tu auras une fin digne et tu serviras des dessins dont tu n’avais encore jamais soupçonné l’existence. Réjouis-toi mon ami.
[Avec une totale absence de soin, le huitième fils d’Ananke empoigne l’humain par le col et se dirige avec sa victime vers la citadelle noire…]
[Le seigneur de la Fournaise dépose un homme
inconscient sur l’autel du temple de la destruction.
Après une courte pause, il désigne le corps du guerrier
et dit avec émerveillement.]
Ce corps n’est-il pas parfait ? J’en viendrais presque à jalouser mon frère à qui je le réserve. Regarde ses épaules et son torse, il fera des ravages… Mais il faut que je choisisse l’un de mes frères ou sœurs pour l’habiter…
[Il semble réfléchir. Soudain le favori se fend d’un sourire qui remonte jusqu’aux oreilles et met en évidence ses énormes crocs qui sont d’autres innombrables poignards.]
Fait venir mon frère préféré du cercle de l’orgueil. Il sera parfais pour ce corps.
[Le huitième fils d’Ananke regarde avec impatience ce qui est encore pour le moment le numéro deux du Fort.
Les spectateurs de la possession voient le nécromant s'approcher de l'autel. Il est vêtu de sa tenue de prêtre. Une belle parure pour cérémonie si importante… Une fois devant l'outil de culte il se concentre quelques instants qui se transforment en silence…
Un silence rompu par l'ouverture d'une fenêtre sur le monde des enfers. La liche commence alors son incantation démonique. Ceux qui parlent le démonique comprennent qu'il appelle un Démon du Cercle de l'orgueil.
Après avoir pointé son doigt vers cette fenêtre, un effluve de magie ténébreuse pénètre dans le temple. Le corps du soldat est entouré de cette sombre magie. Il lévite pendant un moment, puis des attributs démoniaques apparaissent… Des griffes, des écailles…
Un nouveau fils d'Ananke est parmi vous sur Odyssée!
Aussitôt, la citadelle noire est en effervescence. Des festivités s’annoncent et cela ne présage rien de bon pour les pauvres bougres qui peuplent les terres de ce monde.]
Par Lutor et Kosh (daté du 28 Septembre 2006)
[Kosh avait terminé son office. A l'extinction de la neuvième bougie, le seigneur de la Fournaise savait qu'il n'était plus seul avec le fou qui accepta son pacte. Quelque part dans la pénombre du temple de la destruction, une troisième présence était maintenant palpable. A l'aide des forces pyrétiques, le démon décida d'allumer les deux braseros du lieu saint. Presque aussitôt les charbons s'embrasèrent. Lentement la lumière baigna la salle pendant que le favori d'Ananke découvrait le résultat de son rituel.
Au milieu des ombres dansantes au rythme des flammes gisait le corps d'un homme. L'humain était pris de violents tremblements mais quand ceux-ci s'achevèrent, il se recroquevilla et blottit ses genoux contre le torse. Dans son dos, deux ailes noires poussent lentement. Il prend la parole d'une voie double, à la fois aiguë et grave.]
Nous sommes.
Elle est Regna, Princesse déchue du 6eme cercle, la Valkyrie Rouge, la Maîtresse du Talion, l’Emasculatrice, la Furie Succube.
Il est Lutor, le Répurgateur, champion du 6eme cercle, le Sombre Egoïste, l'Ennemi du Volcan.
Nous sommes.
[Alors qu'il parlait, ses nouveaux membres atteignirent maturité. Les voilures se rabattent alors sur le sacrifié le cachant entièrement.]
Un accord a été trouvé. Nos haines sont fortes. Elles nous ont aidées a accepter. Regna marche sur le monde d'Odyssée. Elle possède le champion du Traître. Que cette vengeance lui est douce. Le Répurgateur est devenu ce qu'il traquait. Il sait son destin achevé.
Nous sommes.
[S'adressant maintenant directement au gardien des enfers.]
Comprends-tu pourquoi elle l'a choisi ? Il est puissant, il a réussi a traiter en égal avec toi. Cela t'a coûté. Elle t'en est reconnaissante. Il est parfait, elle ne voulait nul autre que lui. Ses haines sont d'autant de prises qu'elle peut agripper. Il a tant à offrir. Ce qu'il convoite, elle le convoite. Il est sienne, elle est sien.
[De temps à autre il semble pris de nouveaux spasmes. Il est difficile de distinguer les détails de la transformation.]
Aîné nous te sommes redevables. Nous sommes sur ce plan libre de toutes entraves. A présent le monde s'offre à elle, l'enfer s'ouvre à lui. Nous sommes plus redoutables que jamais. Bientôt ce continent apprendra à nous craindre. Tous comprendront qu'il n'y a pas de limite à notre rage. La colère s'est incarnée en nous.
Nous sommes.
[Il se relève écartant ses larges ailes. La créature dévoile sa physionomie grotesque. Mi-homme, mi-succube, ses formes sont celle d'un androgyne. Ses traits sont étranges. Pire, perturbants.]
Je suis !
[Hurle la fille du dieu de la destruction. Le cadet jeta une arme au pied de sa soeur après avoir assisté à sa résurrection. Avare de son affection, Kosh l’accueillit de ces quelques paroles.]
Tout a été dit. Allons célébrer ta venue sur ce monde… Regna.
Par Kosh et Tvaane (daté du 11 Août 2006)
[Tvaane se lève de son trône.]
Te voila donc, Kosh… L'ancien Seigneur de ce plan.
Sache que oui tu es l'ancien… J'ai pris ta place quand
tu as disparu.
Ne bafoue pas mon nom en te donnant ce titre.
[Le démon semble perdu. Il cherche à comprendre ce qui vient de se passer. Tout autour de lui, aussi loin que son regard puisse se poser, il observe ruine et désolation. Une impression de déjà vu se dit le huitième fils d’Ananke avant que la réalité le rattrape. Tel un train le frappant de plein fouet, Kosh prend conscience qu’il est dans son royaume, du moins c’est ce qu’il croyait avant que la voix caverneuse de Tvaane lui indique le contraire.
Le favori d’Ananke contemple alors pour la première fois son ainé.
Bien que ne le connaissant pas, il le reconnait immédiatement. Chaque
trait, chaque courbe, chaque détail du corrupteur est étudié par le
gardien de la porte des enfers. Visiblement Kosh s’imaginait son grand
frère plus imposant mais il ne sous estime pas celui qui siège
maintenant illégitimement sur son trône. Toute sa vie, il a grandi
dans l’ombre de Tvaane et l’égo du démon avait souffert. Combien de
fois le premier fut choisi à la place du huitième. Le corrupteur avait
toujours occupé une place de choix dans le cœur du dieu du chaos et,
avant d’arpenter les terres d’Odyssée, les faits d’armes de Tvaane
estompaient ceux de Kosh. Petit à petit, cela avait changé, une fois
envoyé sur le plan des mortels. Kosh avait réussi là ou Tvaane avait
mainte et mainte fois échoué. C’était Kosh qui tua le général Fang.
C’était encore Kosh qui tua le comte Berren. Kosh était celui qui
décapita la hiérarchie des forces de l’alliance semant le trouble et
le chaos dans le Sud. Tvaane s’était quand à lui heurté à la défaite.
Il échoua à la Baie tout comme il échoua au Fort. Les rôles s’étaient
inversés et le cadet devança l’ainé.
Kosh considérait son vieux rival lorsqu’il pensa à la manière dont il a été transporté sur ce plan. Le démon ne cache pas son mécontentement.]
Qui t’a permis de m’invoquer de la sorte ?
[Il marque une pause et foudroie du regard le premier.]
Qui t’a permis de t’assoir sur mon trône ? Tu es ici sur MES terres.
Tu as été bien trop longtemps à ton aise grand frère mais je suis
libre des entraves de Shain maintenant. Le vent du changement souffle
sur ces terres.
[Le seigneur éclate de rire. Dans chacun de ses mots se ressentait sa puissance maléfique.]
TES terres !!
Laisse moi rire !
Tu les as délaissées a cause de ta faiblesse !
Ananke m'a demandé de prendre ta place, il n'a plus que du
dégout pour toi. Tu n'es qu'une larve !
Tu t'es laissé enfermer par Shain ! Tu pensais réellement
qu'Ananke allait laisser ce trône a un misérable comme toi?
Certes tu as fait pas mal pour la chaos sur Odyssée mais tu
n'as fait que tuer que quelques mortels!
J'ai suivi tes … exploits comme diraient certains.
Je dois dire que je commençais même a te respecter. Mais au
final tu n'es rien… Rien…
Ce plan n'est plus tiens, il est mien !
[Le démon écoute Tvaane lui manquer de respect et serre les poings.]
Je n’ai que faire de ce qu’Ananke a dit. Tu es ici en mon royaume grand frère !
[Un regard meurtrier se lit dans les yeux du huitième.]
Maintenant écarte toi de mon trône ou je te remettrai a ta place moi-même ! Réfléchis bien premier car il n'y aura pas de reddition possible!
[Le démon leva son énorme hache.]
Tu penses vraiment que je vais m'abaisser a me rendre?
A toi petit frère?
MOUHAHAHAH
Et bien viens ! Je t'attends, déloge moi !
Avec plaisir frère!
[Et le démon se jette à corps perdu dans la bataille.]
[Le combat qui suivit était un véritable clash de titans. Kosh et Tvaane se jetèrent tout deux dans la bataille tel des animaux. Les démons se souciaient plus de faire couler le sang de leur adversaire plutôt que de leur propre défense. Les griffes du favori lacérèrent le corps de Tvaane tout en infligeant d’atroces morsures tandis que le premier fils d’Ananke abattait sa grande hache lourdement. Le duel fut d'une rare brutalité. Les deux rejetons d’Ananke firent preuve de la plus grande bestialité et furent à l’apogée de leur folie destructrice.
Les deux combattants était couverts de sang et haletaients. Ils étaient
fatigués et ne pourraient ignorer leurs blessures encore bien
longtemps. C’est alors que les frères se lancèrent dans un ultime
assaut. La hache de Tvaane s’enfonça profondément dans l’épaule gauche
de Kosh qui ne put s’empêcher de hurler de douleur. L’effroyable
souffrance de cette attaque décupla la rage du favori qui trouva la
force de planter ses griffes dans le corps du corrupteur. Un rictus de
douleur se dessine sur le visage du premier qui rompt le combat.
Tvaane titube de trois pas en arrière puis s’effondre. Kosh avait
vaincu le premier fils d’Ananke. Kosh avait défait l’effroyable Tvaane
dit le corrupteur.
Kosh s’approche non sans mal du corps inerte de son rival et hurle a qui veut entendre.]
JE SUIS LE SEIGNEUR DU PREMIER CERCLE ! JE SUIS KOSH ! FAVORI D’ANANKE ! CEUX QUI S’OPPOSENT A MOI MEURENT !
[Ses paroles se propagent avec force avant de mourir dans le paysage stérile de son royaume. Le favori d’Ananke rit a gorge déployée. Il savoure sa victoire mais alors qu’il s’apprêtait à détacher la tête de Tvaane de son corps, il se retient.]
Non, je ne te tuerai pas mon frère. Tu vas continuer à vivre et tu seras mon esclave. Tu va continuer à vivre et ta force sera mienne ! Tu vas continuer à vivre… en moi !
[Le démon se place à califourchon au dessus du perdant et se concentre. Petit à petit, le bâtard d’Ananke récite une longue litanie. Kosh capture l’âme du premier et la place dans une sphère fait de magie nécromantique. Il observe flotter devant lui le globe de couleur laiteuse ou se débat l’essence du corrupteur puis sourit cruellement.
Soudain, le huitième avale l’âme. C’est avec peine, dans l’état ou il est, qu’il canalise la force de son adversaire mais Kosh a de l’expérience. Tvaane a rejoint Fang, Osgoroth, le précédent seigneur du premier cercle et bien d’autres. Tvaane est maintenant l’esclave du favori et sa force servira celui qui prétend vouloir façonner le monde!]
Alors que Kosh avale l'esprit de Tvaane le ciel se
charge en électricité et le grondement qui anime
ce lieu devient plus fort.
Le démon baisse les yeux vers le corps du Seigneur
du premier cercle, dans un tourbillon de ténèbres
doucement il disparait…
Laissant une seconde de silence un puissant orage
sans pluie éclate. Les éclairs viennent frapper le
haut du trône du premier cercle…
Un d'eux vient tomber juste devant le démon
vainqueur et illumine la hache que tenait Tvaane.
Kosh se baisse alors pour la ramasser, une fois
ceci fait il se relève et la brandit comme un
trophée qu'un éclair vient frapper…
Kosh ressent alors en lui sa victoire, ce n'est
pas la puissance d'un éclair normal c'est bien
l'essence d'Ananke qui lui parcourt tout le corps.
Alors quand le nouveau Seigneur Du Premier cercle
se tourne vers le Trône il peut s'apercevoir qu'il
est redevenu sien…
Le petit frère est devenu grand…